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L’élaboration de « Science et philosophie » ayant pris de longues années, les appréciations reçues s’échelonnent – elles aussi – dans le temps. Nous distinguerons les appréciations générales et celles résultant de la consultation, sur des sujets particuliers, de spécialistes.
PM. Voir aussi la préface d’Anne Fagot-Largeault et la postface de J. Gayon.
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R. Balian, physicien et membre de l’institut.
« J’ai été très heureux d’apprendre que tu as réussi à publier ton livre. Je te suis très reconnaissant de me l’avoir adressé, et lui souhaite beaucoup de lecteurs. Il est certes dense, mais il me semble que son écriture concise le rend facile à lire. J’apprécie beaucoup ta philosophie, nuancée et proche de celle (instinctive) des chercheurs. Je l’ai brièvement parcouru, trop superficiellement, mais suffisamment pour avoir envie de le lire sérieusement (y compris les annexes sur ton site) lorsque j’en trouverai le temps ; il mérite une lecture en profondeur. »
PB (un polytechnicien ayant fait carrière dans l’industrie) :
« Après avoir lu une première fois votre ouvrage, permettez-moi de vous dire combien je suis admiratif devant votre culture et votre érudition. J’ai toujours été intéressé par les sciences, et j’ai lu plusieurs livres grand public sur les progrès en physique de la matière et en cosmologie. Mais votre panorama si complet m’a, en peu de pages, donné une mise à jour appréciable. »
J-P. Baquiast (animateur du site « automates intelligents ») :
«J’ai bien reçu votre livre, un vrai condensé de savoir, que je vais lire et essayer de commenter intelligemment le plus tôt possible.»
H. Barreau (professeur de philosophie à la faculté de Strasbourg).
« J’ai lu votre texte durant le dernier week-end. Même s’il faut parfois l’interrompre, tant il évoque de sujets différents, c’est un texte qui se tient, et qui témoigne d’une pensée philosophique. Vous n’avez aucune crainte à éprouver là-dessus… Merci pour m’avoir aidé à voir plus clair sur beaucoup de points. Ne tardez pas à faire part au public d’une méditation si fructueuse. »
E. Bernard-Weil (professeur à la faculté de médecine de Paris).
« Vous avez rassemblé la presque totalité des données sur l’état de la science actuelle, tout en émaillant votre recensement de jugements et d’aperçus personnels novateurs. »
J-P B. (un scientifique) :
Permettez-moi d'applaudir la pertinence et la finesse des informations inédites trouvées sur votre site Web, ainsi que celles des questionnements qu'elles entraînent. Comme mon maître, Paul Germain, j'ai trouvé de quoi alimenter des préoccupations de toujours. Après impression et lecture des fichiers “pdf”, Il ne me reste plus qu'à acheter votre livre. Je crains seulement que le philosophe ordinaire ne s'offusque d'une intrusion, pour lui trop scientifique, dans un domaine prétendument réservé.
J-M. Breuvard (professeur de philosophie à la faculté catholique de Lille).
« Je viens de recevoir votre livre Science et philosophie. Je suis impressionné par son caractère rigoureux et désintéressé, …par la quantité d’informations qui y sont condensées dans si peu de pages, et par le nombre des réponses ».
C. Bruter (professeur de mathématiques à Paris-12).
« Il est maintenant devenu rare de rencontrer quelqu’un ayant acquis une culture aussi vaste et solide que la vôtre. »
P. Buser (biologiste, membre de l’Institut) :
« Vient de me parvenir votre ouvrage “Science et Philosophie”. Mille mercis. Dans sa postface Jean Gayon semble indiquer que vous n'êtes pas un débutant (ce qui ne viendrait à l'idée de personne). Etant moi aussi au soir de ma carrière, je ne puis absolument pas prétendre m'être fait ce soir autre chose qu'une idée très superficielle de ce qui m'est apparu comme un très formidable document ».
D. Courgeau et R. Franck, éditeurs en sciences sociales :
« Nous avons lu en entier et avec grand intérêt votre ouvrage. Le projet que vous avez mis en oeuvre est magnifique, et la somme d'informations que vous avez réunies et synthétisées est passionnante ».
F. Dagognet (professeur de philosophie à la Sorbonne).
« C’est un écrit très riche, toujours clair, bien informé… Quelquefois, vous êtes un peu dur, parfois un peu elliptique… Cherchez vite un éditeur (le texte le mérite amplement). »
Robert Dautray (mathématicien et physicien, membre de l’Institut).
« Juste pour te confirmer l’admiration que j’ai pour ton entreprise, ses résultats et ton livre ».
C. Delacampagne (philosophe, attaché culturel aux USA).
« Votre travail témoigne d’une solide culture, à la fois scientifique et philosophique. Il est sérieux et bien documenté… La principale critique concerne la façon, parfois un peu trop rapide, dont vous condamnez globalement la philosophie analytique. »
J. Friedel (physicien, membre de l’Institut).
« (Votre texte) montre qu’il y a encore des « honnêtes hommes » dans ce pays, qui prennent le temps et la peine de s’informer en profondeur de l’ensemble de la culture scientifique et d’y réfléchir de façon indépendante… Votre texte rejoint sur beaucoup de points mes a priori personnels – que ce soient la pauvreté et l’emprise déraisonnable de la philosophie analytique, et la nécessité corrélative de toutes les sciences expérimentales de se plier aux faits, donc de faire de l’induction. »
…A priori j’aime bien votre manière succincte de présenter une masse impressionnante de résultats, réflexions et lectures. Sur beaucoup de points essentiels, vous prenez parti, et un parti auquel j’adhère le plus souvent :
Importance de la réalité extérieure à l’observateur, qui fonde la physique et sans laquelle la logique mathématique perdrait toute substance et tout intérêt.
Importance d’une cinétique bien loin de l’équilibre, tant dans le développement du cosmos après le big-bang que dans la naissance et l’évolution de la vie.
Importance de l’existence et des changements de topologie des réseaux neuronaux dans le développement de pensée. »
P. Germain (secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des Sciences).
« (Votre) ouvrage traite de questions qui me passionnent et que je me suis posées durant toute mon existence… Je crois avoir lu deux fois, et souvent plus, certains passages et même certains chapitres entiers… Votre livre offre au lecteur votre connaissance hors du commun des sciences. A vous lire, j’ai réalisé l’étendue de mon ignorance (sic !). Si je devais caractériser d’un seul mot votre entreprise, je dirais qu’elle est impressionnante !
Vous faites un merveilleux exposé de la philosophie de la nature des sciences, fort convaincant face aux savoirs, aux connaissances. Mais rien n’est dit des sciences face aux pouvoirs, face aux droits de l’homme, sur la responsabilité scientifique. Dans un ouvrage sur « Science et philosophie », j’attendais que l’on me parle d’humanisme. Je ne critique pas votre choix, qui conduit à un livre étonnant et admirable. Mais c’est l’ambiguïté possible du titre que je regrette. »
Y. Gouel (cardiologue) :
« De votre livre, j’admire avant tout l’extraordinaire effort de synthèse et de concision qui masque un peu trop l’immense savoir qu’on ne peut que soupçonner. Les compléments de votre site Internet le confirment, mais leur technicité risque de rendre ces articles inaccessibles au plus grand nombre.
Il y a beaucoup d’éloges à vous faire pour l’immense travail qui a abouti à ce petit livre. On vous en a fait beaucoup et je partage en général ces avis élogieux. Je ne connais pas d’exemple moderne et en français, d’un pareil effort de synthèse des sciences par quelqu’un qui en ait une aussi exceptionnelle compétence. Cela nous change des philosophes contemporains qui cultivent l’ésotérisme d’un langage pseudo scientifique pour prospérer sur des impostures intellectuelles ».
G. G. Granger (philosophe, professeur honoraire au Collège de France).
« Votre ouvrage témoigne d’une érudition scientifique exceptionnelle… L’observation de fond que je me permettrais de vous faire est que cet ouvrage nous offre une encyclopédie raisonnée et critique de l’état actuel des sciences, plutôt qu’une véritable philosophie de la science. Certes les adjectifs « raisonné » et « critique » montrent bien le côté philosophique de votre entreprise, et je loue votre dessein de partir de la science réelle.. Néanmoins, vous vous bornez le plus souvent à une exposition critique des théories… Il me semble qu’il y faut une critique interprétative des concepts.
Depuis cette lettre ancienne, qui m’a stimulé, je crois avoir travaillé à développer cette « critique interprétative » .
C. Imbert, professeur à l’École normale supérieure.
« Sans doute me faudra-t-il du temps pour lire votre livre comme il le mérite, en particulier vos remarques concernant la logique mathématique. Je me suis précisément appuyée sur la validité de cette logique pour prendre distance avec la philosophie analytique, comme vous le faites, m’a-t-il semblé mais il y a bien plus dans votre nouvelle formulation d’une philosophie de la nature. »
F. Kaplan, directeur du département de philosophie de l’Université de Tours, et auteur de « L’irréalité du temps et de l’espace » (Cerf 2004) :
« J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre étude sur le temps, mais elle se situe dans une optique tout à fait différente de la mienne. Elle me semble plus correspondre à l’état scientifique de la question qu’à ce que je considère comme philosophie des sciences. Ce qui vous paraît « acquis » me paraît devoir être réexaminé pour en déterminer la véritable signification et la véritable portée philosophique, qui ne sont peut-être pas ce qu’elles semblent au premier abord. »
Ayant lu le livre de Kaplan, je continue à préférer ma philosophie de la science !
J. Kovalevsky, (astronome, de l’Institut) :
« Je ne suis pas philosophe et seulement impliqué dans certains domaines des sciences physiques. Aussi me garderai-je bien d’intervenir dans le débat. J’ai été impressionné par l’étendue de vos connaissances dans un si grand nombre de domaines variés de la Science et par votre aptitude de synthétiser les problèmes et les faits importants. En ceci, votre livre est une référence précieuse. Vos présentations des sciences dites dures et de la biologie sont lumineuses et les choix des exemples tout à fait pertinents… Je reste admiratif devant votre travail et l’exposé si clair de votre thèse ».
J. Largeault (†, professeur de philosophie à Paris-12).
« Je caractériserais volontiers votre attitude ainsi : ni métaphysique, ni positivisme, et je ne puis que vous féliciter, en pensant à l’exaspération que j’éprouve du jargon phénoménologique et de la stérilité pédante de l’épistémologie orthodoxe. Vous avez besoin de savoir à quoi vous en tenir, vous souhaiteriez y voir plus clair et mettre la main sur du définitif... Vous abordez de grandes questions traditionnelles : déterminisme, causalité, temps, espace, matérialisme, etc. et vous cherchez quels indices de vérités les théories, en leur état actuel, peuvent nous fournir sur ces sujets. Cela fait donc deux aspects, contentuel et logique.. Il y a chez vous une lucidité sèche, un dépouillement de tout l’accessoire, un refus de tout ce qui consiste à se payer de mots, un côté stendhalien… Le souci du vrai, du certain, de la précision, le respect d’une sorte de règle implicite (mais constante) d’objectivité impersonnelle, une grande rectitude d’esprit, tout cela apparaît en maint endroit – comme autant de qualités qui signent une personnalité. En somme, sans jeu de mots, vous montrez une forte personnalité dans l’impersonnalité… Personnellement, je vous lis toujours avec une grande sympathie, même lorsque je ne serais pas d’accord ou incapable de suivre, faute d’une culture scientifique suffisante ou d’un intérêt véritable pour le problème que vous traitez. Vous inspirez le respect (par l’acuité et l’ampleur de l’intelligence, et aussi par des qualités morales que l’on pressent). Il me semble que vous avez trop tendance à espérer que les questions de la philosophie peuvent se résoudre par oui ou non (on peut m’objecter l’exemple de Spinoza).
L. Laudan (philosophe américain des sciences).
« Mon instinct professionnel me dit qu’en prenant un ensemble trop vaste de sujets, vous ne pourrez avoir d’impact sur aucun d’entre eux. Il y a des livres entiers consacrés pratiquement à chaque sujet auquel vous consacrez un chapitre. Je vous recommande fortement de vous focaliser sur un ou deux problèmes-clés. Tel qu’est votre ouvrage, l’étendue de votre coup de pinceau ne pourra qu’inciter les philosophes professionnels à ignorer votre travail d’amateur ».
J’espère toujours que l’instinct de Laudan a fait fausse route !
H. Lauener (professeur de philosophie à la faculté de Berne, et éditeur de « Synthèse »).
« Je suis impressionné par l’étendue de vos connaissances – surtout dans le domaine des sciences. Dans l’ensemble, je partage vos vues, qui me paraissent fort raisonnables. Votre critique du positivisme est souvent pertinente… Il n’y a guère qu’un point important où je me trouve en désaccord avec vos vues : il me semble que vous sous-estimez l’importance de la philosophie du langage.. Malgré (cette réserve), j’ai pris un grand plaisir à lire votre travail. Dans certaines parties, dont j’ignorais plus ou moins la matière, j’aurais préféré recevoir plus de détails ».
C. Marchal (directeur à l’Onéra).
« Ton livre… est absolument passionnant ! Je me suis surtout intéressé aux chapitres sur l’apparition de la vie, l’évolution.. »
J-L. Martinand (directeur du Centre d’Alembert –faculté d’Orsay).
« Votre « Science et philosophie » est un peu le livre d’une vie et un livre de vie. .. Il correspond bien à une des ambitions du Centre d’Alembert, au-delà des résultats de recherche, des applications techniques, et du quotidien des laboratoires. »
F. Marty (professeur de philosophie au centre Sèvres).
« Ce travail a son sens et sa justification dans la belle citation de Cournot sur le rapport de la science et de la philosophie. C’est honorer une longue activité marquée par un contact gardé vivant avec la science… que d’entreprendre une authentique réflexion philosophique. »
Y. Michaud, animateur de « l’Université de tous les savoirs », sur France-Culture (le 19-12-04 à « L’esprit public ») :
« ..nous allons maintenant passer à un texte beaucoup moins drôle, mais tout à fait remarquable.. il est dû à un X retraité depuis plus de quinze ans, qui a mis ses compétences scientifiques au service d’une recherche en philosophie de la nature et philosophie des sciences.. il a, à plus de 80 ans, terminé un essai extrêmement substantiel.. C’est un des meilleurs livres actuels de philosophie de la science.. extrêmement remarquable pour un livre de débutant ».
M. Morange, directeur du centre Cavaillès à l’ENS :
« J'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos chapitres 9 (biologie) et 15 (complexité en biologie), et je me sens tout a fait en résonance avec votre “humeur”. J'aurais beaucoup de plaisir a en discuter plus longuement avec vous. »
Nguyen Trong Anh, professeur de chimie à l’Ecole Polytechnique :
« Je ne vous ai pas remercié immédiatement, car je voulais d’abord lire votre livre. Malheureusement, je ne l’ai pas encore terminé, car il est dense, souvent allusif et d’une lecture pas facile malgré sa clarté. Tout le monde n’a pas votre culture ! »
G. Ourisson, chimiste, membre de l’Institut :
« Je suis très admiratif de votre savoir exceptionnel et de votre carrière industrielle. La liste des scientifiques que vous remerciez est impressionnante ; bon nombre d’entre eux sont de bons amis ».
J-L. Petit (professeur de philosophie à la faculté de Strasbourg).
« J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt de votre projet d’ouvrage philosophique, qui m’a impressionné par son ampleur et les très nombreuses ouvertures qu’il manifeste sur des domaines d’une grande profondeur à la fois technique et philosophique. »
G. Petitdemange, rédacteur en chef des archives de philosophie :
« Je ne sais comment vous remercier de votre livre magnifique et qui, sur bien des points, dépasse mes compétences analytiques. Mais la philosophie aide un peu à percevoir l’allure et la structure de la construction d’ensemble. J’ai lu une bonne partie de votre livre avec passion... Vous supposez un grand savoir chez votre lecteur. Mais le plus intéressant pour moi est moins la connaissance technique de ce dont vous traitez que l’horizon philosophique. Malgré l’aridité des choses, je prends grand plaisir de lire et apprends beaucoup…Travail considérable où, discrètement, s’exprime toute une vie. Bien sûr j’aurais des questions à vous poser et je le ferai. Tous mes remerciements et mon admiration pour votre effort de synthèse ambitieux et si suggestif. »
G. C. Rota (†, professeur de mathématiques et de philosophie au Massachussets Institute of Technology).
« J’ai lu votre texte avec un intérêt considérable. Il est écrit dans un style, qu’on rencontre rarement de nos jours : approfondi, agréable et documenté. Sa lecture m’a beaucoup appris. »
F. Russo (†, historien et philosophe des sciences).
« Impression d’ensemble : Exactitude de ce qui est dit, sauf ici ou là quelques points, et l’ouverture d’esprit de l’auteur, qui prend en compte tous les points de vue, sous lesquels les questions peuvent être abordées. En cela, très heureusement, cet ouvrage diffère des « classiques » de l’épistémologie (Popper, Bachelard...), qui sont toujours enfermés, bien qu’ils ne le disent pas, dans un point de vue qui limite leurs investigations… Cette lecture nous a beaucoup intéressé, aussi bien d’ailleurs lorsque nous ne sommes pas d’accord que lorsque nous sommes d’accord. »
B. Saint-Sernin, philosophe, membre de l’Institut :
« Vous avez entrepris, et réussi, ce que rêve d’accomplir tout homme qui prend au sérieux la philosophie, c’est-à-dire aussi la science : découvrir, à leur jointure et dans leur commerce, les conditions d’une odyssée de l’esprit qui nous rende attentif à l’univers en devenir.
Le risque dans une aventure de ce genre, risque auquel la Naturphilosophie romantique n’a pas échappé, est de mêler subrepticement lois de la nature et opérations de l’esprit. Vous échappez à ce piège, et l’on vous suit, conquis par votre rapidité stendahlienne. »
J. Seidengart (professeur de philosophie à Paris10-Nanterre) :
« J’ai été très intéressé par l’ouvrage que vous m’avez envoyé, qui... pourra servir de « manuel » aux étudiants qui approfondissent un peu l’épistémologie des sciences dures. »
M. Serrero (professeur de physique en classes préparatoires) :
« Votre livre est très bien documenté... Le langage y est soutenu (vous décortiquez bien !), le style est clair et précis, et vous ne vous payez pas de mots…. Il date un peu sur les algorithmes de l’information quantique… J’en ai pour des heures et des heures à peaufiner ce très beau livre.
A. V. (responsable pédagogique à l’INTSN) :
« J'ai fini de lire votre ouvrage il y a quelque temps déjà, et j'ai eu avec vous un très grand nombre de débats virtuels… Pour aller à l'essentiel votre ouvrage m'a fait entrer en philosophie, comme certains écrits de Gilles Cohen-Tannoudji m'avaient incité à me plonger dans l'histoire des sciences. Depuis lors, armé de ma petite loupe d'épistémologue débutant, de nombreux problèmes et de concepts m'apparaissent, dont j'ignorais jusqu'à l'existence pour certains. (Ainsi comme par une étrange coïncidence de nombreux thèmes que vous traitez, je pense par exemple aux thèmes de l'incomplétude et de l'émergence, ont fait l'article dans des magazines scientifiques tel que Pour la science et la Recherche)… En résumé votre livre (qui reste à portée de main et qu'il me vaudra relire lentement par morceau, sans parler des annexes sur votre site qui sont plus denses encore) constitue pour moi un programme, une trame, qui me guidera (pour de nombreuses années je pense ) à travers mes réflexions et mes lectures. »
R. Thom (†, mathématicien, membre de l’Institut).
« Il me semble que vous avez pratiqué un art de l’épistémologie que les pesanteurs du néo-positivisme avaient fait oublier. Je vous vois un peu comme un Montaigne de l’épistémologie, un Montaigne qui n’hésiterait pas à écrire des équations. Finalement, il y a fort peu d’esprits capables d’avoir, sur toute grande discipline scientifique, un jugement personnel. C’est une très bonne chose que, par votre travail, on s’aperçoive que ce n’est pas impossible.. Croyez bien en la haute estime dans laquelle je tiens votre travail.
Tout permet de croire qu’il se trouve dans la société française un nombre suffisant de personnes capables de vous lire et d’y prendre plaisir. »
J-P. Weben (chimiste et pasteur).
« La lecture de votre texte est tout à fait de l’ordre du « jubilatoire »… Vous nous amenez dans une aventure tout à fait essentielle, du fait même que vous avez voulu une synthèse. Vous renouez ainsi avec la grande tradition de la « disputatio », qui fait défaut à notre époque ».
Signalons enfin la recension du livre, faite par J. Baquiast (animateur du site « automates intelligents »), consultable sur :
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J’ai consulté, sur chaque chapitre de mon texte, un certain nombre de spécialistes. Leurs réponses, très souvent rapides et précises, m’ont grandement aidé à améliorer mon texte. Naturellement, le texte définitif et ses erreurs éventuelles, relèvent de ma seule responsabilité. Il serait fastidieux de reprendre ces réponses, souvent très techniques. Juste quelques extraits significatifs.
T. Damour (physicien, membre de l’Institut).
« J’ai été très favorablement impressionné. L’auteur a digéré en profondeur une masse importante de connaissances en physique. Il a beaucoup de finesse pour dominer les questions et repérer les questions ouvertes. Même pour les questions techniques de détail sont en général parfaitement traitées… Pour quelqu’un ayant un passé dans l’industrie, il me semble plus fin épistémologue que plusieurs professionnels que j’ai lus. »
apport de R. Dautray à son appréciation générale (ci-haut), suite à une conversation, que je résume comme suit :
« Je pose en physique les questions qu’il s’est posées pendant toute sa carrière. Mais des progrès très récents semblent y apporter aujourd’hui des réponses nouvelles. Les paradoxes quantiques sont maintenant résolus. Le rôle de la mesure a disparu (cf. Haroche). D’un point de vue mathématique, la localité disparaît. De nouvelles techniques comme les « théories consistantes » de Griffith sont apparues. La physique n’est plus l’étude d’objets statiques dans un espace de Hilbert, mais un processus non stochastique faisant intervenir le temps. Les probabilités ne sont plus celles de la théorie des jeux de Pascal.
voir et calculer la limite microlocale entre quantique et macro.
Avec la gravitation quantique, la notion même d’espace temps disparaît.
Tout le résultat de ce siècle (relativité générale et théorique quantique) est que le monde n’est pas autre chose qu’un réseau de relations qui évoluent. Le fait essentiel et extraordinaire est que les lois de la physique et des mathématiques les plus profondes se sont rejointes.
Par contre, la biologie est encore une science à venir ; le génome est une technique que la biologie moléculaire ne comprend pas. »
Conseils de Dautray : réduire le domaine de mes questions, puisque certaines d’entre elles lui paraissent résolues (il aurait à me conseiller plusieurs livres importants récents ; le recontacter au printemps 2005). Sortir du faux débat du réductionnisme.
J. Delahaye (professeur à la faculté de Lille).
« Je suis très sensible à l’approche totalisante de votre travail, qui tranche avec l’usage maintenant généralisé de ne traiter les problèmes que par petits bouts, sans s’interroger sur les principes généraux ‘souvent implicites) qu’on adopte . »
S. Atamas (professeur de biologie à l’université du Maryland) : “I have read the entire Chapter 9 and made some comments as PDF notes (attached). Overall, I liked the chapter as a whole, and enjoyed all of your reflections. Most of my comments are on pages 1 and 9 of the chapter... Again, the Chapter is excellent and the required changes are minor.”
J. Kaufmann (professeur de biologie).
« (Votre) partie biologie m’a passionné. Votre esprit de synthèse et d’analyse à la fois critique et logique est parvenu à dégager l’essentiel dans cet imbroglio de données expérimentales et théoriques de la biologie moderne. J’ai été membre de jury de plusieurs dizaines de thèses de biologie, mais n’ai jamais eu entre les mains un travail d’une telle valeur. »
J. Tonnelat (professeur honoraire de biologie physico-chimique à Paris-Sud).
« Votre ouvrage suppose un travail considérable. Vous avez su confronter avec pertinence les opinions de nombreux auteurs. J’avoue que je n’ai pas toujours pu vous suivre ; j’ai regretté que vous ne détailliez pas davantage certains raisonnements. »
D. Laplane (professeur de neuropsychologie à la Salpétrière).
« Sur ma partie, j’ai l’impression que nos positions sont extrêmement proches l’une de l’autre… (Sur un plan plus général) votre travail témoigne d’une rare érudition dans des domaines très divers et d’un effort de critique tout aussi exceptionnel. Il est un peu dommage que vous fassiez si peu de concessions au lecteur, dans une présentation qui ne lui laisse guère le temps de souffler. »
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De tous ces extraits, que l’on retienne — en dehors de la gentillesse de mes correspondants — que je ne prétends pas me comparer à Montaigne, Spinoza ou Stendhal ; inversement, je voudrais apporter à la philosophie de la science une tentative de synthèse, qui fait défaut, depuis de nombreuses décennies, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.